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Pierre Blanc a été très actif pour son retour
BESANÇON. Mongenet, Jorand, Bourdon, Perbet. Ces noms-là ne vous disent sûrement rien. Pourtant, depuis 60 ans maintenant, comme beaucoup d'autres, toutes ces familles ont donné un jour de leur temps, de leur passion, pour faire évoluer le football du côté de Velotte. Un quartier très populaire du Grand Besançon.
Si certains y ont laissé leur empreinte après avoir marqué de leur talent les premières générations (stade Jorand), d'autres comme Robert Perbet (président), Paul Mongenet (vice-président à 81 ans) ou encore Jérémy Bourdon (entraîneur des seniors) s'y investissent toujours. Presque quotidiennement. Avec toujours la même idée : faire en sorte que ce club reste avant tout une belle et longue histoire de famille. Une aventure humaine hors norme. Comme il en existe quasiment plus.
A en croire l'actuel président, le navire bisontin, fort de ses 200 licenciés, avance dans la bonne direction. Après avoir longtemps végété dans les joutes du District, le club vient de s'installer confortablement en Ligue. « On a franchi un cap », explique Robert Perbet. « En quittant Velotte pour la Malcombe puis le synthétique de Saint-Claude, nous avons aussi réussi à améliorer nos structures et notre méthode de fonctionnement. Dans ce sens, on peut désormais compter sur un responsable sportif, Nicolas Boeglin, et un entraîneur pour les seniors. Il était très important de mettre en place cette équipe dirigeante, j'en suis sûr. »
Les leçons du passé
La méthode a visiblement du bon. Depuis deux saisons déjà, l'équipe fanion joue les trouble-fête dans son groupe de promotion de Ligue. « L'année dernière, on a échoué bêtement lors de l'ultime journée. Après avoir mené 4-0, on a fini par perdre 5-4. C'est une leçon qu'il faudra retenir. » Mieux vaudrait en effet.
Sous l'impulsion de Jude Ravier, leur meilleur réalisateur, les Bisontins ont une nouvelle fois pris le bon wagon. Pas question pour autant de renier les principes fondamentaux. « On ne fait pas une fixation sur l'accession en PH », martèle aussitôt Robert Perbet. Avant de rappeler un peu le cours de l'histoire : « L'année suivant nos cinquante ans d'existence, nous sommes montés en PL. On vient de fêter notre soixantième bougie, je veux y voir un signe du destin. » A force de semer...
Jude Ravier (7 buts cette saison) cause des misères aux défenses de PL.. Photo Arnaud CASTAGNÉ |
Enorme sensation ce week-end dans le groupe de Promotion de Ligue. Invaincu jusque-là, Dannemarie, le leader incontesté de la poule, a subi la loi de Velotte, son dauphin au classement.
S'il se garde bien de fanfaronner, Jérémy Bourdon, le coach bisontin, a néanmoins apprécié le sursaut d'orgueil de ses joueurs. Micro ouvert.
- Jérémy, battre le favori du groupe (3-2), ça fait forcément chaud au coeur ?
- Bien sûr et ce d'autant que nous y avons mis la manière. Après une première période où Dannemarie a gagné presque tous les duels, la pause nous a permis de corriger le tir et de nous remettre à jouer. Mieux même, les joueurs ont fait preuve d'une sacrée force de caractère en revenant deux fois au score, puis en portant l'estocade à deux minutes de la fin. Maintenant, il va falloir confirmer cette montée en puissance. On a raté la montée pour pas grand-chose la saison dernière, j'espère qu'on saura mettre à profit cette expérience pour goûter un jour à la PH. Le plus tôt possible sera évidemment le mieux mais je sais que des équipes comme l'ASPTT Besançon et Dannemarie risquent d'être aussi dans le coup. Alors, il faudra être solides mentalement.