Voilà soixante ans que Velotte existe. Dans l'ombre du BRC, du PSB et de Clemenceau mais peu importe, l'essentiel est ailleurs.
BESANÇON. Mongenet, Jorand, Bourdon, Perbet. Ces noms-là ne vous disent sûrement rien. Pourtant, depuis 60 ans maintenant, comme beaucoup d'autres, toutes ces familles ont donné un jour de leur temps, de leur passion, pour faire évoluer le football du côté de Velotte. Un quartier très populaire du Grand Besançon.
Si certains y ont laissé leur empreinte après avoir marqué de leur talent les premières générations (stade Jorand), d'autres comme Robert Perbet (président), Paul Mongenet (vice-président à 81 ans) ou encore Jérémy Bourdon (entraîneur des seniors) s'y investissent toujours. Presque quotidiennement. Avec toujours la même idée : faire en sorte que ce club reste avant tout une belle et longue histoire de famille. Une aventure humaine hors norme. Comme il en existe quasiment plus.
A en croire l'actuel président, le navire bisontin, fort de ses 200 licenciés, avance dans la bonne direction. Après avoir longtemps végété dans les joutes du District, le club vient de s'installer confortablement en Ligue. « On a franchi un cap », explique Robert Perbet. « En quittant Velotte pour la Malcombe puis le synthétique de Saint-Claude, nous avons aussi réussi à améliorer nos structures et notre méthode de fonctionnement. Dans ce sens, on peut désormais compter sur un responsable sportif, Nicolas Boeglin, et un entraîneur pour les seniors. Il était très important de mettre en place cette équipe dirigeante, j'en suis sûr. »
Les leçons du passé
La méthode a visiblement du bon. Depuis deux saisons déjà, l'équipe fanion joue les trouble-fête dans son groupe de promotion de Ligue. « L'année dernière, on a échoué bêtement lors de l'ultime journée. Après avoir mené 4-0, on a fini par perdre 5-4. C'est une leçon qu'il faudra retenir. » Mieux vaudrait en effet.
Sous l'impulsion de Jude Ravier, leur meilleur réalisateur, les Bisontins ont une nouvelle fois pris le bon wagon. Pas question pour autant de renier les principes fondamentaux. « On ne fait pas une fixation sur l'accession en PH », martèle aussitôt Robert Perbet. Avant de rappeler un peu le cours de l'histoire : « L'année suivant nos cinquante ans d'existence, nous sommes montés en PL. On vient de fêter notre soixantième bougie, je veux y voir un signe du destin. » A force de semer...
De notre correspondant Hervé MARGUET
|
Jude Ravier (7 buts cette saison) cause des misères aux défenses de PL.. Photo Arnaud CASTAGNÉ |